dimanche 29 septembre 2019

ON PEUT SERVIR DIEU ET MAMMON

Dans le sermon du curé, j'ai entendu que les pères de l'église disaient qu'on ne peut à la fois servir Dieu (le Bien) et Mammon (l'idole de l'argent et du confort matériel). Mais la contradiction n'est évidente que dans les textes bibliques, pas dans la réalité du quotidien des familles.
En fait, pour les premiers prophètes, toutes les richesse étaient indues, et s'apparentaient à des vols du reste du peuple par mystification et usurpation. Mais dans les théories économiques modernes développées après 1850 après la naissance de Jésus Christ, la richesse de chaque homme est proportionnée à son travail économique, qu'il devienne riche ou qu'il reste pauvre, sa richesse est au mérite. Sont exclus de cette vision la minorité d'individus qui héritent d'une grande richesse par leur naissance. L'impôt sur l'héritage est destiné à minimiser cet écart de naissance aléatoire et non mérité.
On peut et on doit servir en même temps Dieu (le Bien) et Mammon (l'argent) :
- pour faire vivre sa famille, nourrir, vêtir, se loger, soi-même et ses enfants
- pour doter d'un capital de départ par héritage suffisant ses enfants
- pour faire du mécénat du Bien (payer la construction physique des lieus de culte, entretenir un clergé dont le rôle est de souder la communauté vers le mieux sans être productif matériellement directement, léguer aux bonnes actions de son temps : lutte contre la pauvreté, généralisation des soins médicaux, diffusion de l'éducation élémentaire ou universitaire, protection de la nature animaux et végétaux, recherche scientifique diverse, et autres)
En résumé, dans la société moderne capitaliste qui date d'environ 1850 après Jésus Christ, il faut gagner de l'argent pour soi-même et sa famille, et la richesse n'est pas diabolique.
Je souhaite que les clergés comprennent l'intérêt de l'économie, et que les savants dévots travaillent sur la mise en place d'une économie qui soit éthique (l'argent est-il gagné honnêtement ? Est-il dépensé intelligemment ?) . C'est ce dont nous manquons cruellement. Les clergés ne doivent pas rejeter l'économie au nom de principes dépassés, mais accompagner les théories et les pratiques économiques pour récupérer une économie morale.
Ma catégorie sociologique est : chrétien de charité

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