samedi 30 septembre 2017

UN ETAT CATALAN NE SERAIT PAS VIABLE

Les régions espagnoles ont une bonne dose d'autonomie. Certaines voudraient devenir des états totalement indépendant (pays basque, catalogne). Il se trouve que les régions européennes sont un bon échelon de gouvernement économique (proximité des entreprises et des formations professionnelles adéquates), mais les régions ne peuvent pas avoir les attributs d'un Etat moderne (une armée assurant sa protection, une diplomatie d'influence). Elles peuvent tout juste être défendues sur le plan intérieur par une police et une justice, pas sur le plan extérieur entre pairs étatiques européens et internationaux existants. Comment une région Européenne peut-elle peser seule face aux états continents (Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Brésil, Nigéria) ? L'actualité géopolitique se dirige vers le regroupement des Etats de chaque Continent pour peser économiquement, plutôt que vers la division de chaque Etat en Région indépendante trop faible dans le concert des nations
L'agitation chez les jeunes est lié au fait que la parole individuelle est moins anonyme, moins diluée, dans un petit ensemble que dans un grand ensemble. Chez les plus âgés, c'est la perspective de payer moins d'impôt par redistribution entre les autres régions de l'Etat espagnol qui prime. Il s'agit d'un égoïsme économique, bien connu dans les autres pays d'Europe (par exemple en Italie, le Nord riche contre le Sud pauvre, actuellement. En Belgique, la Flandres est plus riche que la Wallonie dans les années 2000, mais c'était l'inverse en 1970). C'est un pari égoïste qui suppose que la prospérité économique régionale durera à l'échelle de temps de vie des Etats, soit plusieurs siècles, pari qui a toujours été remis en cause par les restructurations économiques à l'échelle du demi-siècle au 20° siècle Européen.
L'autonomisation conséquente est une solution pour la liberté d'expression, dans un cadre démocratique d'un Etat fédéral pilote et protecteur. En convoquant un référendum sur l'indépendance, les dirigeants Catalans font preuve d'aventurisme face aux défis internationaux (relations militaires, diplomatiques, économiques, avec les états majeurs à long terme). Il vaut bien mieux négocier une autonomie régionale taillée au plus juste sur les revendications profondes du groupe ethnique Catalan

POLITIQUE ETRANGERE DE L'UNION EUROPEENNE ENVERS LA RUSSIE

Etat des lieux de la Russie :
- Etat surarmé, qui n'a pas encore tiré les bénéfices de la fin de la guerre froide. Comme les dirigeants Russes sont critiqués par les dirigeants des démocraties Occidentales au sujet de leur dureté sur la politique des droits de l'homme, l'effet contre-productif est que les dirigeants Russes maintiennent une mentalité d'assiégés dans leur pays.
- économie d'export d'hydrocarbures (gaz, pétrole). économie rentière, industrie en retard technologique, la modernisation en collaboration avec les techniciens et les capitaux étrangers reste à faire
- faiblesse démographique, population vieillissante et déclinante. La Russie fait appel à l'immigration des pays proches pour faire tourner son économie, avec pour conséquence le rejet raciste des nouveaux arrivés (religion différente de la chrétienne orthodoxe russe, langue de communication différente, formation et culture différente)
- frontières qui s'étirent de l'Europe-Atlantique à l'Asie Chinoise, en passant par le sud Musulman. La vision de ses intérêts géopolitiques par les dirigeants et les généraux Russe n'est pas celle des démocraties en paix de l'Europe et de l'Amérique Atlantique. Beaucoup plus de réalisme (pragmatisme, pratique) est attendu des généraux Russes, qui n'ont eu de cesse depuis 1979 d'intervenir dans des conflits frontaliers limités mais difficiles à gagner (Afghanistan, Caucase, Tchétchénie, Syrie).

Proposition de politique étrangère de l'Union Européenne vers la Russie
Contrairement aux Etats frontaliers Européens de la Russie, qui tremblent à chaque rodomontade de l'Ours Russe, les Français refusent de vivre avec la fatalité d'un conflit dévastateur un jour prochain avec la Russie. Le meilleur moyen de changer la vision d'assiégé des Russes par la puissance effective de l'OTAN, c'est de développer de manière continue et fiable les partenariats économiques, selon les standards des lois des affaires européennes. Viser l'interdépendance économique pacifique des pays de l'Atlantique à l'Oural. En contrepartie de quoi, la confiance dans la paix revenue dans chaque pays a priori méfiant, les diplomaties européennes pousseront la diplomatie Russe à réviser le format d'armement Russe à la baisse.
Encore une fois, nous vivons en 2017 avec une vision de la guerre froide de 1989, à la fois les Russes, les Américains, et les Européens. Mais il y a mieux à faire que la surenchère armée. Nos dirigeants mondiaux savent qu'au 21° siècle ils seront jugés dans les élections sur la réussite du développement économique de leur pays. Ne perdons pas de temps, changeons la vision prioritaire, de géopolitique militaire vers économique. Les différends sont résolus avantageusement par la diplomatie (préparée par la connaissance des situations géopolitiques exacte des diverses parties).

vendredi 22 septembre 2017

DEVELOPPER LES GAZODUCS RUSSES EN EUROPE

Il est temps de redynamiser le développement des gazoducs de gaz Russe vers l'Europe.
Ces investissements de construction créent de l'emploi sur les territoires européens traversés.
L'exportation de gaz Russe finance la reconstruction de la Russie par rapport aux partenaires européens.
La ressource gazière Russe est pérenne (premières réserves du monde). L'investissement dans les infrastructures de convoyage du gaz sera rentabilisé.
Comme dans tous les grands contrats d'export interétatiques, il est possible de fixer une bonne proportion du retour de l'argent payant le gaz Russe vers des exportations européennes (production agricole, machines-outils, construction d'usines, services nouveaux).
Les rapports diplomatiques entre partenaires commerciaux intégrés sont vifs mais plus pacifiques qu'entre rivaux géopolitiques et militaires. Ce que la France et l'Allemagne ont réussi à partir des années 1950, l'Union Européenne et la Fédération de Russie peuvent le prendre pour projet pour les années 2020.

mercredi 20 septembre 2017

SPHERES D'INFLUENCE

J'ai une vision différente du monde actuel de celles exposées dans les discours de l'Américain Donald Trump (une nation américaine au dessus de toutes les autres ramenées sur le même niveau d'infériorité) et celle du président Français Emmanuel Macron (multilatéralisme : toutes les nations sont égales et discutent au même niveau).
Pour moi, le monde est hiérarchique, avec 3 niveaux actuellement :
- les très grandes puissances militaires et économiques (Etats-Unis, Russie, Chine)
- les puissances intermédiaires militaires et économiques : les anciennes grandes puissances dans les siècles passés (Royaume Uni, France, Allemagne, Espagne) + les puissances émergentes (Inde, Brésil)
- Tous les autres états (en conflit, en développement, en voie de démocratisation, dictatures, isolés)
En pratique, pour la résolution des conflits, les diplomaties et les armées se structureraient ainsi :
- Pour la résolution des conflits continentaux vitaux, jeu des 3 superpuissances (Etats-Unis, Russie, Chine) qui discutent entre elles, notamment sur la pertinence d'une réduction du stock d'armes nucléaires militaires
- Pour la résolution des conflits régionaux, activation des puissances grandes et moyennes qui sont pertinentes en termes de sphère d'influence des pays concernés par le conflit régional, afin de résoudre rapidement les crises (intervention militaire et sortie de guerre par la diplomatie). Eviter une dilution du pouvoir de décision et une cacophonie des prises de parole, qui freinent les prises de décision et enkystent les conflits.
- Ne pas sous-estimer les frictions de pouvoir à l'intérieur d'un Etat, et admettre un temps de recomposition chaotique local. (discutable)
Pour résumer, ma vision du monde est hiérarchique, par sphères d'influence (militaire, diplomatique, économie, langue de communication)

dimanche 17 septembre 2017

ANALYSE DES MENACES DE GUERRE

Pour préparer les équipements des armées, il faut essayer d'anticiper quels seront les conflits à venir les prochaines années, jusqu'en 2050.
2 catégories de conflits sont possibles : vital sur le territoire national, ou conflit régional de gendarmerie du monde
Nous ne sommes plus en guerre froide. Les conflits vital sur le territoire national contre des forces puissantes ont peu de probabilité d'apparaitre :
Les Etats-Unis sont nos alliés militaires depuis 250 ans
la Grande Bretagne et l'Allemagne sont en paix de coprospérité dans l'Union Européenne
La Russie n'a pas toujours les mêmes opinions que nous, mais les diplomaties de part et d'autre sont très fortes, et les fâcheries finissent par trouver une issue amiable
La Chine a des intérêts économiques divergents des nôtres, mais aucun commerçant n'a envie de tuer son client poule aux œufs d'or. D'autre part, la Chine a toujours eu historiquement une ambition de rayonner et de briller, mais sans sortir de ses frontières. Les conflits chinois seront locaux, avec ses proches voisins asiatiques.

En ce qui concerne les conflits régionaux de gendarmerie du monde, la France ne s'y aventure qu'en coalition, sauf en Francophonie où elle dirige ses interventions.
Or c'est bien dans sa sphère d'influence historique, l'Afrique décolonisée francophone, que se préparent plusieurs problèmes géopolitiques d'envergure :
- explosion démographique, et choc de la transition démographique vers 2 enfants par femme
- sous-développement industriel. Personnel étranger à l'Afrique, mal assimilé et mal toléré, qui s'installe pour faire du développement économique
- urbanisation et criminalité des grandes métropoles
- crises alimentaires. émeutes de la faim
- transitions vers la démocratie. Elections repoussées par les potentats locaux, ou non respectées, qui produisent des émeutes.

L'Afrique francophone, qui est notre sphère d'influence reconnue, est à surveiller comme une cocotte-minute.
Par conséquent, les matériels militaires à acquérir en priorité doivent être adaptés au sol Africain :
- chaleur
- sable
- pistes non goudronnées pour les moyens de transport et de combat terrestres
- aérodromes rustiques pour avions de transport et hélicoptères
- robustesse et rusticité en cas de dépannage
- logistique performante (fournir de l'eau potable pour éviter les maladies, et de la nourriture en quantité hors circuit du froid, plus les essences pour les engins motorisés)
- hôpitaux transportables
Les soldats doivent se tenir prêt à exercer le maintien de l'ordre en Afrique dans les prochaines années, pour des guerres du pauvre et de la faim.
Les dirigeants politiques auront à prendre parti pour un camp ou l'autre, sur les conseils de la diplomatie vigilante

SYSTEME ANTI-MISSILE

Pour contrer efficacement la menace balistique nucléaire militaire, notre pays doit se doter progressivement d'un système anti-missile performant couvrant les cibles clés (installations miliaires, cités majeures). La défense anti-nucléaire est une alternative plausible à l'attaque de riposte nucléaire

BAISSER TENDANTIELLEMENT LES CREDITS ALLOUES AU NUCLEAIRE MILITAIRE

Le système d'arme atomique militaire coûte très cher (systèmes de vecteurs porteurs + arme atomique à mettre au point)
A l'heure de faire des économies globalement sur le budget de la défense militaire, on peut s'interroger si le système nucléaire militaire n'est pas la nouvelle ligne Maginot de la France :
consommateur de crédit, assurance psychologique contre le conflit passé fini de la Guerre Froide contre l'URSS
Il faut en effet analyser les conflits engagés depuis 1990 et à horizon 2040, qui sont des conflits régionaux loin de nos frontières, menés en coalition de pays démocratiques contre des dictatures
Le gel des crédits aux systèmes nucléaires militaire pour fixer dans l'état actuel des forces, sera avantageusement remplacé par une augmentation des acquisitions de matériel conventionnel des 3 armées (terre, mer, air), matériel CONVENTIONNEL dont ont cruellement besoin les militaires pour engager et gagner les conflits régionaux loin des frontières de notre pays.

vendredi 15 septembre 2017

MEDIATISATION DES ATTAQUES TERRORISTES

Les cibles récurrentes des attaques terroristes sont les capitales, car ce sont elles qui abritent le plus d'équipe de journalistes (télévision, presse écrite).
Autrement dit, une attaque terroriste sera relayée d'autant mieux dans l'opinion publique d'un pays, que les média seront plus rapidement disponibles en masse sur le lieu de l'attentat.
Par conséquent, l'effort d'anticipation des attentats doit se concentrer sur les lieux symboliques des capitales. En contrepartie, les moyens peuvent être dilués et plus discrets dans les autres villes moins symboliques.
En France, les sentinelles militaires devraient être concentrés dans les lieux symboliques de la capitale Paris, et les moyens financiers devraient être confiés à la police nationale dans les autres villes (moyens d'enquête et d'intervention d'urgence)
Souvenez vous qu'un terroriste veut faire parler au maximum de lui, en attaquant une population beaucoup plus nombreuse que les effectifs de son groupe (situation d'asymétrie). Le nombre de morts importe peu dans l'absolu. Ce qui compte, c'est qu'on en parle beaucoup et longtemps (symbolique du peuple attaqué par une grande force surestimée), d'où l'intérêt de morts dans un lieu symbolique du pays, relayé par tous les média journalistiques le maximum de temps possible. La défense antiterroriste doit être aussi forte que le lieu cible est symbolique dans l'imaginaire du pays. Le terrorisme est une guerre de l'image