vendredi 15 mai 2015

PROGRESSIVITE DU SYSTEME FISCAL

Le citoyen ne peut pas agir individuellement sur le système fiscal (type d’impôts, base, assiette, taux). Collectivement, il peut influencer le système fiscal via le choix des élus poussés au gouvernement.
Prenons donc le cas standard d’un citoyen qui doit acquitter sa contribution aux impôts. On sait qu’approximativement la moitié (50%) des revenus bruts sont versés à l’Etat français en 2015.
Psychologiquement parlant, les personnes qui s’acquittent de lourds impôts semblent démotivés pour générer plus de revenus par leur travail. Mais qu’en est-il vraiment ?
Question 1 : Vaut-il mieux s’acquitter de 20 000 euros d’impôts, ou de 50 000 euros ?
Réponse 1 : il vaut mieux s’acquitter de 50 000 euros, car alors il nous reste 50 000 euros pour notre ménage (taux 50%), plutôt que 20 000 euros, car il nous n’aurions gagné que 40 000 euros dans l’année, et il ne resterait disponible après impôt que 20 000 euros.
Question 2 : Qui est le plus riche (en terme de revenus annuels), celui qui paye 50 000 euros d’impôts, ou celui qui n’en paye que 20 000 ?
Réponse 2 : c’est celui qui paye le plus d’impôts (50 000) qui est le plus riche (car il gagne 100 000 euros par an), pas celui qui paye le moins d’impôts (20 000) car il ne gagne que 40 000 euros par an.

Il faut donc se méfier de l’impression psychologique de spoliation provoquée par de gros chiffres d’impôt versés; en effet, les impôts sont quasiment proportionnels, alors que ce qui compte pour notre train de vie, c’est ce qui reste dans notre poche une fois les impôts déduits.