dimanche 22 décembre 2019

STATUT DU DONNEUR DE GAMETES

Les gens non-donneurs, et même la loi juridique, ont du mal à qualifier le statut du donneur de gamète fécondante, phénomène nouveau depuis 1980.
Ni violeur, ni voleur, ni père bis ou mère bis, le donneur a le rôle d'un oncle ou d'une tante. En effet :
- Ce n'est pas lui qui assure l'éducation ni la surveillance permanente des enfants. Il n'en a pas le mérite de père ou de mère.
- Il n'est pas tenu a financer les études, l'éducation ou le nourrissage des enfants. Eventuellement, il peut y contribuer par un don supplémentaire financier taxé par le fisc pour la légalité.
- La proximité psychologique est forte en présence, ne serait-ce qu'en raison des similitudes génétiques qu'on se découvre. Mais le lien se relâche complètement hors de ces temps forts de présence.
- L'intimité entre les familles devrait être possible sans friction dans les cas d'enfants devenus majeurs (plus matures pour les explications)
- La confusion sexuelle entre personnes donneurs et personnes receveurs est à éviter absolument ; à craindre un éclatement des familles, résultant en des enfants en état d'abandon du côté du receveur comme du donneur. Plus j'avance dans mon expérience de vie, plus je suis convaincu qu'il ne faut pas d'exceptions à la règle de l'abstinence sexuelle entre donneur et receveur : en effet, un amant sexuel n'est pas un fécondant anonyme ; les risques pour le couple receveur, et donc les enfants générés, sont beaucoup plus grands
Au bilan, je pressens que la loi sur la filiation pourrait conférer le statut juridique d'oncle ou de tante aux donneurs de gamètes.

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